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  • LA PAGE DE LEADBELLY (Page 1/2)

    Les lecteurs parlent aux lecteurs !

    Bonjour à tous ! Je vous écris ce petit mot juste pour vous dire que sur ma page, désormais, vous trouverez surtout des critiques de livres, positives ou négatives, pour tous les styles et pour tous les goûts. A vous, donc, de faire votre choix et bonne lecture !

    Ce signe vous permettra de reconnaître mes "Coups de Coeur Littér@net" ! Pour accéder à la seconde page, cliquez ici.

     


    "Combien d'enfants", de Nadine Trintignant,
    édition Stock

    Un récit passionnant, instructif, mais dont le sujet douloureux rend par moment difficile à lire. Nadine Trintignant nous parle ici d'un aspect méconnu du nazisme allemand pendant la guerre, celui des "cliniques" où l'on accouplait des jeunes hommes et des jeunes filles correspondant aux critères de la race aryénne, afin de développer celle-ci. A travers l'histoire de Tereska, la jeune juive, et de Marit, une allemande ayant foi en le führer, on découvre toute l'horreur de l'intolérance et de l'endoctrinement, confontée à l'amour naturel d'une mère pour son enfant. En racontant les terribles dilemmes des protagonistes, en montrant les difficultés rencontrées par ces "enfants de personnes", Nadine Trintignant parvirent à faire passer un sujet plutôt délicat, notamment grâce à la justesse de son écriture. Décidément, dans la famille Trintignant, le sens artistique est développé à l'extrême.


    "Une saison de pierre" de Jean-Marie Chevrier,
    édition Albin Michel

    Second roman de l'auteur, l'histoire contée ici laisse d'abord tout à fait incrédule : "dans les années 1920, un paysan abandonne tout pour la sculpture". François Riffaterre s'installe donc dans une remise de l'autre côté de sa ferme, et vit en ermite de sa passion. Si le sujet n'est pas vraiment passionnant, force est de reconnaître à ce livre une très grande qualité d'écriture. Précise, rigoureuse, avec des mots toujours justes, elle fait transparaître un travail acharné. A conseiller, donc, à ceux qui portent une attention particulière au style et à l'écriture, car c'est surtout cela qui rend ce livre intéressant.


    "La Dernière Vague" de Denis Humbert,
    édition Albin Michel

    Qui aurait cru qu'un roman puisse être aussi inintéressant ? On est même à la limite du foutage de gueule. Il n'y a pas pour ainsi dire d'histoire, car ce récit, qui se veut être une aventure policière dans la région de Biarritz, part dans tous les sens : on retrouve un noyé, seul le brave inspecteur plutôt rebelle pense qu'il s'agit d'un meurtre, mais tout le monde lui dit que c'est un noyé, alors il laisse tomber l'enquête, se bourre la gueule, tombe amoureux, se met au surf, et pour finir, c'était un touriste noyé. Il y a bien deux ou trois mots sur la mafia locale, mais j'ai déjà trop ris. Quant au style, si ce livre a été écrit en plus de dix minutes, alors son auteur ne mérite pas qu'on le nomme écrivain. Donc, à éviter absolumment.


    "Attentat" d'Amélie Nothomb,
    édition du Livre de Poche

    Ce livre raconte l'histoire d'un attentat à la beauté. Epiphane Otos est si laid qu'il repousse absolumment tout le monde, sauf Ethel, jeune comédienne de son état, dont il tombera amoureux. Jouant sur son physique, il deviendra une véritable star, en permettant aux top models de relever leur beauté par sa laideur. Ce héros, d'un cynisme redoutable, expliquera toute sa théorie sur la beauté, et finira même par se révéler esthète. Ainsi, ce conte est prétexte à toute une réflexion sur notre notion de la beauté et de l'esthétisme, jusqu'à sa fin tragique. Servi par le style bien particulier, mais très agréable, d'Amélie Nothomb, ce livre n'est qu'une preuve de plus du talent de son auteur à raconter des histoires.


    "Le Pianiste" de Wladyslaw Szpilman,
    édition Robert Laffont

    Vous avez certainement dû entendre parler de ce livre, puisqu'il a fait l'objet d'une véritable tempête médiatique grâce à son adaptation au cinéma par Roman Polanski. Ainsi, cette autobiographie raconte comment Spilzman, pianiste juif de Radio Pologne, a survécu au ghetto de Varsovie et échappé aux horreurs de la guerre. C'est un récit à la fois passionnant et effrayant : d'un côté, une fois commencé, on ne le lâche plus, mais de l'autre, on se sent écoeuré par les monstruosités commises par les nazis. Une chose remarquable est que l'écriture de Spilzman semble très détachée, éloignée des événements qu'elle raconte. On le sent choqué, et en même temps, on a l'impression qu'il écrit pour faire comme si tout cela ne lui était jamais arrivé. Alors que l'on s'attend à un style très subjectif, on trouve au contraire un récit très objectif, presque un documentaire. Donc, une œuvre vivement conseillée, pour ne pas oublier.


    "Ramsès, le fils de la Lumière" de Christian Jacq,
    édition Pocket

    Premier tome de cette série mondialement connue, ce livre nous raconte de manière romancée la jeunesse de Ramsès, fils de Sethi et futur pharaon d'Egypte.
    Au départ, on observe la couverture, et on se dit : "mais pourquoi tant de succès ?". Et dès les premières pages, on comprend. Christian Jacq nous plonge directement dans l'Histoire, les intrigues, les exploits de l'Egypte ancienne… et on en redemande ! On assiste ainsi à la montée en puissance du jeune Ramsès, fils cadet du pharaon, et qui fait peuve, tout comme son père, de beaucoup de caractère et d'autorité. On découvre également cette admirable civilisation, loin des clichés habituels, qui semblait être en avance sur son temps : égalité entre les hommes et les femmes, abscence d'esclavage…
    Enfin, un style clair, des phrases courtes, une écriture sobre rendent ce livre très accessible. Il est donc aussi passionnant pour son côté romanesque que pour l'aspect documentaire. Ce qui est pour moi une caractéristique d'un grand écrivain. A lire absolument.


    "L'orange aux girofles" de Roger Béteille,
    édition du Rouergue

    Chronique de la vie d'un village du Sud de la France avant, pendant, et après la Première Guerre Mondiale. Les amateurs d'action ou d'aventure peuvent donc déjà arrêter ici. Pourtant, à l'image d'"Une saison de pierre" de Jean-Marie Chevrier, ce qui est le plus impressionant ici est l'écriture : fine, précise, un vrai régal. Une telle leçon de français est même la bienvenue, maintenant que l'on peut être publié sans savoir vraiment écrire (voir "La dernière vague", de Denis Humbert). A la longue, on finit par s'attacher à l'aspect bien "campagnard" du livre et des personnages, plus en tout cas qu'aux pierres de M. Chevrier. Il est donc plutôt conseillé aux purs littéraires.


    "Marche ou crève" de Sthephen King,
    édition J'ai Lu

    Inutile de résumer l'histoire, le titre de ce livre le fait très bien. J'avoue être resté un peu sur ma faim. Le début est très prometteur, l'estomac se tord lors des premières distributions de "tickets", sans que l'on puisse lâcher le livre. Et puis une certaine routine s'installe, on se détache peu à peu. D'autant plus que la chute laisse complètement indifférent. Même s'il ne s'agit pas ici d'un des plus grands chefs-d'œuvre de King - et il en a écrit - celui-ci reste intéressant. Certes, Stephen King n'est pas réputé pour sa grande maîtrise littéraire, bien que d'une part il conserve un style d'écriture bien à lui, et d'autre part, il s'agit ici d'une traduction, mais réussir à tenir plus de trois cents pages en racontant une ballade pédestre, même sordide, il faut le faire !


    "Pars vite et reviens tard" de Fred Vargas,
    édition Viviane Hamy

    Pour ceux qui se sont fâchés avec le polar, voici LE livre de la réconciliation. De mystérieux quatres inversés apparaissent, de plus en plus nombreux, sur les portes des immeubles de Paris, accompagnés d'une série de morts tout aussi mystérieuse. "Alors, koikecé ?" se demande le commissaire Adamsberg. Avec sa galerie de personnages aussi atypiques qu'attachants, vous n'êtes pas prêts de lâcher ce bouquin !


    "Funérarium" de Brigitte Aubert,
    édition France Loisirs

    Là, on sort du domaine du polar pour entrer dans le thriller, le vrai ! Léonard est chargé par la famille Andrieu d'embaumer le corps de leur petite Elilou, morte dramatiquement en tombant dans l'escalier. Mais c'est alors qu'il s'aperçoit que la petite a été victime de sévices… En menant sa propre enquête dans la grande bourgeoisie de Cannes, il va s'apercevoir qu'un psychopathe est caché là, quelque part… Sur le thème souvent exploité du tueur embusqué quelque part, Brigitte Aubert nous sert un Cluedo particulièrement sanglant, mais véritablement passionnant. Attention, cependant, certaines scènes restent assez difficiles, âmes sensibles s'abstenir…


    "Le portrait de Rodrigo Cambara", d'Erico Verissimo,
    édition Albin Michel

    Attention chef-d'œuvre ! Rodrigo Cambara, issu d'une riche famille de Santa Fé, revient au Sobrado, la demeure familiale, après avoir terminer ses études de médecine. Ce portrait nous fera alors suivre Rodrigo dans tous ses projets et ses aventures, créant ainsi une chronique de la Santa Fé du début du vingtième siècle. Très riche et captivant, ce (gros) bouquin est cependant assez " masculin ". Il est d'ailleurs le premier à recevoir le "Coup de Coeur Littér@net" !


    "Hannibal", de Thomas Harris,
    édition Albin Michel

    Certes, j'avais vu au prélable le film qui en a été tiré (réalisé par Ridley Scott, avec Julianne Moore, Anthony Hopkins, Gary Oldman et Ray Liotta), mais le livre est tout de même parvenu à me surprendre. Je m'attendais à un bouquin bien ricain, bien pépère, qui est raconté au mot près par le film, alors qu'en fait les deux diffèrent totalement dans la seconde partie, et partent chacun dans une direction. La surprise a donc été plutôt agréable.
    En outre, le personnage du docteur Hannibal Lecter devient de plus en plus… intéressant, au fur et à mesure que l'on progresse. On connaît désormais toute son histoire, ainsi que sa manière de voir les choses, son "palais de la mémoire" ; il s'agit véritablement de l'aboutissement de sa trilogie. N'ayant pas lu les épisodes précédents ("Dragon rouge" et "Le silence des agneaux"), je ne peux pas les comparer, mais je recommande cet " Hannibal ", surtout à ceux qui ont vu le film.


    "Genesis", de John Case,
    édition Albin Michel

    "Genesis", ou le côté obscur de la force du Vatican… Totalement fictif (enfin, je crois), ce roman parle de manipulations génétiques et de résurrection des saints… mais j'en dis peut-être déjà un peu trop. Tout commence par la mort tragique de la sœur et du neveu de Joe Lassiter, directeur d'une agence d'investigation privée, dans l'incendie de leur maison. Un accident qui n'en serait pas un… Un mystérieux homme brûlé… Et zou ! C'est parti, on va de rebondissements en rebondissements, tenu en haleine jusqu'à l'impressionante scène finale. On ne décroche pas un instant ! Même si ce n'est pas un chef-d'œuvre de la littérature américaine, avec son héros golden-boy à donf, ce livre est vivement conseillé pour la détente (il fait beau, donc sur la plage). Cela pourrait même faire un bon film.


    "Tous nos soleils sont morts", de Jean-François Coatmeur,
    édition Albin Michel

    Sur un chantier, un attentat tourne mal et le poseur de bombe y laisse la vie. Sur fond de groupuscule terroriste et de promoteur véreux, ce pseudo-policier serait à rapprocher de "La dernière vague" de Denis Humbert : une vraie merde ! On s'ennuie en le lisant, il n'y a rien d'intéressant. En tout et pour tout, il doit y avoir deux ou trois scènes d'action… Le commandant Valentin passe plus de temps à se gratter les orteils qu'à suivre son enquête ! On nous parle du "cœur de la Bretagne mystérieuse" : c'est vrai qu'il cite deux noms de patelins, à part ça… Si Jean-François Coatmeur est véritablement Grand Prix de littérature policière, cela ne doit pas être pour ce bouquin.


    "La Révolution des Fourmis", de Bernard Werber,
    édition Albin Michel

    Là, je crie au génie ! Suite directe du "Jour des Fourmis", dernier tome de la trilogie, ce livre risque fortement de vous marquer à vie.
    Comme à chaque fois, trois histoires sont racontées simultanément, et ne se rejoignent qu'à la fin. Entre deux, vous retrouverez des passages de "L'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu" d'Edmond Wells. Tout cela fait que vous pouvez voir ce chef-d'œuvre de différentes manières : vous appronfondirez votre culture générale, vous lirez un bon policier ou vous changerez votre manière de voir les choses… Cela en est même difficilement descriptible.
    Le mieux reste de vous en rendre compte par vous même, en le lisant ! Avec "Le portrait de Rodrigo Cambara", il est un très bon "Coup de Cœur Littér@net".


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