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(Applaudissements et cris des internautes) Bon, soyons sérieux une minute (bien que cela soit difficile, essayons quand même !). Autant vous prévenir tout de suite : je ne ferai pas de commentaires détaillés sur tel ou tel bouquin, tel ou tel auteur, tel ou tel courant littéraire Donc, je ne le ferai pas, et pour plusieurs raisons :
Un bon bouquin, cest comme une pâtisserie ou quelque chose que tu aimes bien manger. Tu as le choix : tu peux laisser parler ta gourmandise et le dévorer d'un seul coup ou le savourer à petites bouchées. Mais, dans les ceux cas, on regrettera quand on l'aura terminé qu'il n'en reste déjà plus. Les vrais amateurs de littérature m'approuveront sans doute.
Un dernier petit coup de gueule (vous en aurez l'habitude avec moi) avant de commencer. J'entends souvent des gens faire des classifications. Pour eux, c'est aussi simple que cela : « il y a Zola, Corneille, Balzac, Hugo et Racine : le reste ne vaut rien. ». Hé bien, je ne sais pas ce que vous en pensez, les amis, mais moi, ce genre de remarque à deux balles (et encore, je suis bon prince) me fout les boules. Je me permettrai de rappeler à ces glandus qu'il existe aussi des gens comme Cauvin, Clavel, Pagnol, Giono, Dard et j'en passe, qui sont contemporains, talentueux et mésestimés comparés à ceux que j'ai cités plus haut. J'avouerai quand même que je n'ai rien contre les classiques, loin de là (s'ils sont encore si populaires actuellement après des siècles et des siècles, y'a bien une raison, vous croyez pas ?), force est de constater que la plupart des bouquins sortis ces dernières années auront peu de chances de figurer dans La Pléiade. Je suis méchant avec ces livres, il ne faut pas tout leur retirer : ils sont très bien pour caler les meubles. Bref, tout cela pour dire que oui, je suis d'accord :
les classiques sont très bien, la littérature moderne, c'est plus tellement
ça. Comme vous l'aurez compris, je suis d'accord mais n'oubliez pas les
auteurs du XXème siècle, bordel de merde ! (Note de l'auteur :
je m'adresse toujours aux ultra-puritains de la littérature.) Non, mais
c'est vrai ! Un collégien va étudier 2-3 pièces de Molière. Pourquoi pas
une pièce de Molière et un Pagnol ? Cela fait partie de notre patrimoine
littéraire au même titre que les autres, non ? P.S. : attendez-vous à trouver beaucoup d'auteurs du XXème parmi mes oeuvres préférées Les livres préférés de Slapjack : Bon, hé bien, maintenant, place aux choses sérieuses
« Enfin ! Cest pas trop tôt ! » pensent certainement certains d'entre
vous. Mais rassurez-vous, mes amis, votre patience aura porté ses fruits
(j'espère !). Les classiques :
Calloway va être content ! En général, j'aime bien Zola, mais celui-ci est un must ! Inutile de vous raconter l'histoire, vous la connaissez. Le cadre : le Nord-Pas-de-Calais, notre région à Mel, Cal et à moi. Peinture des gens, des modes de vies qui vous atteint comme un coup de poing dans le ventre. Enfin un ouvrage qui exhorte vraiment les gens à bouger ! (L'air de rien, y'en a pas tant que ça.) N.B. : à voir, le film de Berry, un pur chef-d'oeuvre.
Une autre version de l'arrivisme. Plongez parmi les requins. Non, ce n'est pas un documentaire nature ! Ces requins-là sont souvent plus féroces que les vrais. Ce sont les hommes ! Deux petits proverbes à méditer après avoir lu ce livre : - L'argent ne fait pas le bonheur (même si, ma foi, un p'tit peu de pognon, ça fait de mal à personne.) - Bien mal acquis ne profite jamais.
Petit guide de l'arrivisme ou comment affûter ses crocs et percer dans le grand monde. Bonne intrigue et excellente galerie de personnages : certains délicieusement stéréotypés, des personnages forts ou attachants. Les tableaux de l'arrivisme et des cercles fermés de la haute société dressés par Balzac me semblent d'une surprenante actualité. Je crois cependant que l'importance des femmes pour se faire un nom est un peu moins valable de nos jours*. Quoique... (* Oh, que c'est dommage !)
Une des plus grandes oeuvres parmi les classiques à mon avis. Je ne dirai rien de plus là-dessus : cest à vous de la découvrir ou le redécouvrir. Je n'ajouterai qu'une chose : ça, c'est un poète ! (T'es pas de mon avis, Calloway ?)
Bon, vous connaissez tous, je ne vais pas m'attarder. Une invitation au voyage, magnifiquement romancée, superbement écrite. Mes favoris :
Juste pour vous rappeler que la littérature fantastique ne se limite pas à deux noms (vous m'aurez compris). C'est du Maupassant : petites nouvelles, intrigues simples, style « easy to read », bon dosage du suspense... Bref, c'est du bon !
Souvenez-vous : enfants, vous avez dévoré Les Trois Mousquetaires et rêvé d'une possible carrière de bretteur au service de Sa Majesté Le Roy. Vous vous imaginiez, terrassant à grand coups de feintes d'estocs et de bottes secrètes des douzaines de spadassins, tout cela pour protéger la Dame de vos pensées, votre Constance à vous*. Hé bien, voilà, vous pourrez rêver encore ! Vos héros sont toujours là ! L'histoire n'est pas finie ! Vous apprendrez ce que sont devenus D'Artagnan, la belle Constance, ses amis, ses ennemis. Tout cela avec des rebondissements et des retournements de situation, je ne vous dis que ça ! *A l'époque, c'était votre petite voisine. Une petite blonde avec des taches de rousseur. Avec des dents de lapin, aussi. Vous n'aviez d'yeux que pour elle. Ha oui ! Elle zozotait aussi. Alors, vous vous en souvenez, hein ?
Voilà un de mes auteurs (et un de mes livres) préférés. L'histoire est simple : deux enfants, Lauren et Daniel, tombent amoureux l'un de l'autre. Lui est un peu voyou, elle un peu bêcheuse. A priori, rien de particulièrement spécial là-dedans Ah, j'avais oublié de vous dire : les deux sont surdoués et vivent dans des familles qui feraient baver d'envie bien des caricaturistes. Ajoutez à cela le style de Patrick Cauvin. Un style gouailleur, vachard, corrosif mais tendre, souvent romantique, parfois délicat. Jetez-vous sur ce livre ! ! !
La Provence en 1920-1930. Une grande ferme avec son patron, sa patronne, leurs filles et les travailleurs saisonniers. L'un de ceux-là, justement... Un type louche, pas très recommandable. Et la fille du patron, belle et naïve, qui rêve du grand Amour Vous devinez la suite ? N.B. : si ça vous rappelle quelque chose, c'est normal. Ce livre est à l'origine du film « Angèle » de Pagnol et du bouquin du même nom.
Vous vous rappelez ce que je disais plus haut sur le style de Cauvin : « gouailleur, corrosif, ». Hé bien, lisez donc celui-ci et vous verrez à quel point ce type est un génie. Vous me comprendrez si vous le lisez. Absolument superbe.
Bon, vous connaissez. Je n'ai donc pas besoin d'en mettre six pages. Du style ! Du panache ! De l'éclat ! Cest coloré ! Cest flamboyant ! Cest grand ! Cest grandiose ! Chaque vers semble avoir été préparé, travaillé, fignolé pendant des heures. Une magnifique pièce d'écriture. Ah ! Aussi : pour celles (et ceux) que ça intéresse : c'est aussi une très belle histoire d'amour. Note de moi : je ne vois pas pourquoi j'ai mis « et ceux » entre parenthèses. Y'a bien des mecs qui s'intéressent aux histoires d'amour, non ? Comment ? Pas toi ? Ni toi non plus ? Bon...
Hé oui : Pierre Perret ! Comme quoi, Calloway et moi, on a un petit faible (si je peux m'exprimer ainsi) pour ce mec-là. Comme vous l'aurez deviné, beaucoup de pensées de Pierre Perret parlent de femmes, de c, de s, et de b... Mais si vous les lisez avec un peu plus d'attention, vous noterez, que sous les commentaires sur les attributs de ces dames, il y a des torrents de sensibilité, d'amour, de délicatesse, d'une certaine forme de pudeur, dirais-je aussi. Une chose est sûre : si vous aimez Pierre Perret, après avoir lu ce livre, vous l'aimerez davantage. |
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