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  • Félicité de La Mennais

     

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    Biographie

    Le christianisme social

    Félicité de la Mennais (1782-1854) fut l'homme qui, à la frontière des idées politiques et religieuses, devait avoir la plus forte influence sur ses contemporains. Ce Breton, ordonné prêtre en 1816, qui, après avoir été disciple de Chateaubriand et de Joseph de Maistre et par conséquent défendu le Trône et lAutel comme indissolublement liés, se persuade, après la Révolution de 1830, que l'Eglise, loin de s'opposer au progrès social, doit au contraire chercher à identifier sa cause avec l'évolution du monde moderne vers une société temporelle plus juste et plus humaine. Pour défendre ses idées, il fonde en octobre 1830 le journal L'Avenir, mais le pape Grégoire XVI condamne L'Avenir en 1832. La Mennais, après s'être soumis, reprend ses idées dans un essai en forme de poème en prose, rédigé en versets, les Paroles d'un Croyant, publié en 1834, qui lui vaut l'exclusion définitive de l'Eglise. Dès lors il soccupera de politique active, au sein des partis républicains et démocratiques. L'idée fondamentale de La Mennais est que le christianisme authentique ne saurait se fonder sur un " ordre moral " étroitement pharisien : le Christ lui-même n'a-t-il pas troublé l'"ordre moral" ? Seul le libéralisme est véritablement chrétien. De même l'inégale répartition des richesses n'est pas conforme à l'esprit du christianisme : l'égalité et la fraternité, que seul peuvent réaliser l'idéal républicain, sont donc profondément évangéliques. En somme, La Mennais combat avec vigueur l'idée que le christianisme, promettant la justice dans l'autre monde, n'aurait pas à la réaliser dans celui-ci et que la révolte contre l'autorité serait toujours impie. On retrouve la trace de ces idées chez Lamartine, chez Hugo, et même chez Chateaubriand, qui conclura ses Mémoires dOutre-Tombe sur le souhait d'une république chrétienne. Au reste La Mennais eut des disciples immédiats comme M. de Guérin, le comte de Montalembert (1810-1870), un homme politique, qui rompit avec lui après les Paroles d'un Croyant, et surtout le père dominicain Lacordaire (1802-1861), qui ne suivit pas non plus La Mennais après la condamnation L'Avenir, mais garda beaucoup de son esprit dans ses célèbres Conférences prononcées à Notre-Dame entre 1835 et 1851, tout imprégnées d'un catholicisme libéral, qui cherchait à rapprocher l'Eglise des exigences du monde moderne.

     

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