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    Biographie

    Le jeune aristocrate (1790-1820)

    Le Bourguignon Alphonse de Lamartine naît à Mâcon en 1790. Après une pieuse et heureuse enfance à Milly (village situé à 12 km au nord-ouest de Mâcon et où ses parents résidèrent de 1794 à 1805), il s'intéresse à la poésie, voyage en Italie (1811-1812), mais, jeune aristocrate désorienté, comme beaucoup d'autres, dans les premières années de la Restauration, il n'arrive pas à trouver sa voie, se croit malade, éprouve de profondes douleurs amoureuses et traduit toutes ces incertitudes et ces deuils dans les Méditations, parues le 13 mars 1820. Le poète y oscille entre la tentation du désespoir et les consolations de la foi, entre l'obsession de la mort et l'appel à une nature complice de l'amour et de la mélancolie. Le recueil connaît un immense succès.

    L'homme heureux (1830-1848)

    La vie de Lamartine ne tarde pas à devenir plus heureuse : il se marie en 1820 avec une jeune Anglaise, Elisabeth Birch, et est envoyé comme diplomate en Italie. De Nouvelles Méditations (1823) traduisent cette découverte du bonheur, et ses Harmonie poétiques et religieuses (1830) disent sa ferveur spirituelle et reflètent son admiration pour la symphonie de l'univers, telle que la beauté des paysages italiens dans la région de Naples la lui fait percevoir. Enfin, son talent se renouvelle en de délicates évocations.

    L'homme politique (1830-1848)

    Les événements de 1830 persuadent Lamartine que le poète doit souvrir aux problèmes généraux de l'humanité, à la politique, à l'action. Après un voyage en Orient, il est élu député en 1833 : il ne s'inscrit à aucun parti, mais défend dans ses discours de généreuses options. Sur le plan littéraire, il entreprend une vaste " épopée de l'homme intérieur ", dont il publie un épisode en 1836, Jocelyn : dans un cadre montagnard où s'exprime sa nostalgie d'une vie naturelle, il médite sur les rapports de la religion et de l'idéal révolutionnaire, sur le sens du travail humain, et notamment du travail des champs. Un second épisode paraît en 1838, La Chute dun Ange, mais, malgré de belles pages pleines d'ampleur et de vigueur, l'oeuvre ne connaît qu'un succès médiocre. Cependant la vie publique accapare de plus en plus Lamartine. Dans les Recueillements, poèmes de lyrisme social paru en 1839, il fait le bilan d'une évolution qui amena son inspiration de " ses propres misères " aux " douleurs de ses frères ", de la " lyre intérieure " à " l'être universel ". A la fin du règne de Louis-Philippe, il passe à l'opposition, qu'il soutient en publiant L'Histoire des Girondins (1847), cest-à-dire une apologie des révolutionnaires modérés. Une fois que la révolution de 1848 aura fait de lui un membre du gouvernement provisoire et un ministre des Affaires étrangères, Lamartine proposera de généreuses et libérales mesures. Le 4 mars 1848, il adressera aux nations européennes une sorte de déclaration de paix connue sous le titre de Manifeste aux puissances ; le même jour il signera l'acte dabolition de l'esclavage dans les colonies, réalisant ainsi un des plus importants objectifs de la lutte " philosophique ". Mais il restera toujours très éloigné des extrêmes notamment aux socialistes la substitution du drapeau rouge au drapeau tricolore.

    Le vaincu (1848-1869)

    Son refus de laisser se transformer la république libérale bourgeoise en une république sociale, sa prise de position contre l'émeute de juin 1848 devaient amener l'effondrement de sa popularité. Lors de l'élection du 10 décembre 1848 pour la présidence de la république, il n'obtint, qu'un nombre dérisoire de suffrages et, à partir de l'avènement du Second Empire en 1851, il ne joua plus aucun rôle politique. Vaincu par la vie, il se consacra dès lors, jusqu'à sa mort en 1869, à une abondante oeuvre en prose, à la fois pour des raisons matérielles (il a de lourdes dettes) et pour des raisons artistiques : dans Raphaël (1849), il se plaît à recréer son passé sentimental sous forme romanesque. Dans un Cours familier de littérature, qu'il sert à des abonnés à partir de 1856 sous forme de livraisons mensuelles, il juge les grands écrivains de son temps, exprime ses idées littéraires et développe une esthétique de la Beauté et de la Souffrance qui éclaire le sens profond de son oeuvre. Enfin il lui arrive à l'occasion de retrouver son inspiration intime d'autrefois, enrichie par les deuils et les déceptions de toute une vie.

     

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