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  • Jean de La Fontaine

     

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    Biographie

    Le protégé de Fouquet (1658-1664)

    Né en 1621 à Château-Thierry en Champagne, Jean de la Fontaine, après les rêveries fécondes et les lectures variées d'une jeunesse insouciante, accepte la charge héréditaire de Maître des Eaux et des Forêts, mais fait surtout une carrière littéraire dont les étapes sont jalonnées par des protections amicales et éclairées. C'est tout d'abord au Surintendant des Finances Nicolas Fouquet, qu'il dédie, entre autres essais poétiques, son Adonis, dont les fluides harmonies annoncent un grand talent. Mais Fouquet, dont les splendides réceptions dans son château de Vaux-le-Vicomte, près de Melun, choquent Louis XIV, est disgracié et arrêté en 1661. La Fontaine lui reste fidèle dans l'épreuve. Il accompagne en Limousin son oncle Jannart, exilé pour avoir été l'ami de Fouquet

    Le protégé de la duchesse d'Orléans(1664-1672)

    En 1664, La Fontaine devient, au Palais du Luxembourg, gentilhomme servant de la duchesse d'Orléans, veuve de Gaston, frère de Louis XIII. Il a ainsi la tranquillité nécessaire pour composer, outre des Contes galants (1665), imités de l'Arioste et de Boccace, un premier recueil (Livres I à VI) de Fables (1668). Ce genre remontait aux fabulistes anciens, le Grec Esope (VIème s. av JC), auquel on attribuait de courts récits moraux et familiers, et le Romain Phèdre (Ier s. ap JC) qui voulut donner aux sujets ésopiques une forme littéraire, quoique toujours brève. Le Moyen Age et la renaissance n'avaient pas perdu la tradition de la fable, mais La Fontaine la renouvelle en en faisant une narration pittoresque, un conte amusant et ironique. Dès son premier recueil apparaît une symbolique animale, usuelles certes chez les modèles antiques et médiévaux du genre, mais revivifiées à la fois par la subtile application qu'il en fait et par la poésie de la nature dans laquelle elle s'inscrit. Enfin, un idéal de vérité et de simplicité, la volonté nettement formulée d'instruire et de plaire, la recherche d'une unité intime entre la narration et sa signification morale rattachent ce recueil à l'esthétique classique de la nouvelle génération. La Fontaine se lie alors avec Mme de La Fayette, La Rochefoucauld, Racine, Boileau, Molière. Il salue les premiers succès de ce dernier en le louant de ne pas " quitter la nature d'un pas ". C'est également à l'époque où il servait la duchesse d'Orléans que La Fontaine publia un roman en prose mêlée de vers, Les Amours de Psyché et de Cupidon, où un vieux thème mythologique lui fournit l'occasion de spirituelles analyses.

    Le protégé de Mme de la Sablière (1672-1684)

    La duchesse d'Orléans meurt en 1672 et La Fontaine, qui a renoncé à sa charge de Maître des Eaux et Forêts, trouve une nouvelle protection auprès de Mme de la Sablière, qui tient, Faubourg Saint-Antoine, un salon à la fois mondain, littéraire, philosophique et scientifique. Sous ces influences variées, son talent s'élargit et son deuxième recueil de Fables (1678) s'ouvre à des préoccupations philosophiques. Découvrant plus que dans le premier recueil sa pensée et son coeur, s'abandonnant parfois à des accents intimes, le poète suggère maintenant un idéal de sagesse, de pessimisme raisonné et de modération, et propose la retraite comme voie la plus sûre vers un bonheur fait surtout de joies pures d'une sensibilité raffinée. Enfin l'univers des Fables devient un monde magique et merveilleux : les animaux n'y sont plus seulement symboles de passions humaines, mais l'auteur se plaît à dégager entre l'homme et l'animal une amusante et profonde identité.

    Les dernières années (1684-1695)

    Mme de la sablière s'étant retirée du monde en 1684, les dernières années de La Fontaine sont assez agitées et il reconnaît lui-même dans le Discours à Madame de la Sablière qu'il prononça devant l'Académie française le jour de sa réception (2 mai 1684) être resté une âme " inquiète ", c'est-à-dire instable, aussi bien par l'irrégularité de ses murs que par la diversité de son inspiration. Il s'intéresse toujours à la vie littéraire et profite de la querelle des Anciens et des Modernes pour exprimer, outre son goût pour les Anciens et ses idées sur l'imitation, un dilettantisme intellectuel impénitent. Cependant, en 1693, il traverse une crise spirituelle profonde et, dans les deux dernières années de sa vie, qu'il passe chez son ami d'Hervart, mène une existence plus chrétienne et plus rangée. Il publie en 1694, un an avant sa mort, un douzième Livre des Fables, où apparaît une ultime sagesse, faite de résignation et d'une nouvelle conception de la retraite, tournée vers la connaissance de soi et le salut.

     

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