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L'élargissement du naturalisme Le romancier Joris-Karl Huysmans (1848-1907) éprouvait tout dabord un profond sentiment d'écurement devant la sottise de l'humanité moyenne. Ce Parisien d'origine hollandaise eut un itinéraire littéraire plus compliqué que celui des autres romanciers " idéalistes ". Il eut des débuts naturalistes, fit partie des signataires des Soirées de Médan et écrivit plusieurs romans de moeurs populaires. Mais il éprouva assez vite l'insuffisance d'une esthétique qui ne faisait pas assez de place, selon lui, aux dimensions spirituelles de la nature humaine et il peignit dans son roman A Rebours (1884) un curieux personnages de blasé, des Esseintes, à qui " l'artifice paraissait la marque distinctive du génie de l'homme " parce que, dans l'artifice, l'esprit crée le monde au lieu de sy soumettre. Ce goût de l'artifice, qui rejoint celui de la modernité et de la décadence, amène Huysmans à prêter à des Esseintes une culture littéraire et artistique dont les maîtres sont en poésie Verlaine, Mallarmé (qui a écrit une Prose pour des Esseintes), parmi les romanciers, Villiers de lIsle-Adam, Flaubert et Zola, parmi les peintres, Dürer, Goya, G. Moreau, O. Redon. Mais Huysmans ne saurait se satisfaire d'un spiritualisme aussi strictement esthétique : il désire lui trouver des bases métaphysiques et religieuses et, tout naturellement, au cours d'une ultime étape, il se tourne vers la foi. Déjà des Esseintes y aspire à la fin dA Rebours, mais c'est un autre personnage, Durtal, qui va traduire cette nouvelle orientation de son créateur : dans Là-Bas (1891), dans En route (1895) et dans La Cathédrale (1898), Durtal trouve dans les oeuvres d'art chrétiennes une méditation entre ses goûts d'artiste et ses élans mystiques. Huysmans lui-même terminera sa vie dans la religion la plus austère.
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