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    Emile Zola

     

      Vous trouverez ici une biographie de l'auteur , ainsi que tous les écrits le concernant, qu'ils proviennent des animateurs du site ou des internautes :

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    Biographie

    Sa carrière

    Né à Paris en 1840, fils d'un italien naturalisé, Emile Zola fait ses études à Aix-en-Provence puis à Paris. Après un échec au baccalauréat (1859), il entre à la librairie Hachette pour ficeler des paquets, se fait remarquer par son intelligence et se voit confier le service de la publicité. Le succès de ses premiers écrits d'inspiration romantique, le lance dans le journalisme avec des feuilletons et des articles virulents, en faveur des Manets (Mes Haines, 1866).

    Admirateur des Goncourt et séduit par les idées de Taine et de Claude Bernard, il évolue assez vite vers le réalisme et même le "naturalisme" qui se manifeste déjà dans Thérèse Raquin (1867) et Madeleine Férat (1868) dix ans avant qu'il n'en expose la doctrine. Dès 1868, il trace le plan d'ensemble du cycle des Rougon-Macquart et, à partir de 1871, au prix d'un labeur régulier, il va publier à la cadence moyenne d'un roman par an les 20 livres de cette "histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire". C'est à partir du 7ème volume, L'Assommoir (1877), que le succès, dû au scandale, le rend célèbre.

    Autour de Zola se groupent alors les écrivains de l'école naturaliste (1881). Désormais, chacun de ses livres est un événement littéraire : il obtient son plus grand triomphe avec Germinal (1885). Sans se laisser émouvoir par la défection de quelques disciples qui protestent contre l'outrance du naturalisme (Manifeste des Cinq, 1888), Zola termine en 1893 la série des Rougon-Macquart et publie aussitôt les Trois villes : Lourdes (1894), Rome (1896), Paris (1897).

    Ses enquêtes sur le monde du travail l'ont conduit au socialisme et il s'engage dans la mêlée politique et sociale. Il publie un vibrant article en faveur de Dreyfus (J'accuse, 1898) : condamné à un an de prison et radié de la Légion d'Honneur, il doit s'exiler en Angleterre (1898-1899). A son retour, tout à ses aspirations humanitaires, il entreprend les Quatre Evangiles : Fécondité (1899), Travail (1901), Vérité (posthume, 1903), et Justice, qui reste inachevé, car Zola meurt prématurément d'une asphyxie accidentelle.

    Zola romancier

    Comme Flaubert et les Goncourt, Zola a la passion du document : il prépare chaque roman par une enquête sociologique et engage même le réalisme dans les voies du naturalisme à prétentions scientifiques.

    1 - LA DOCTRINE NATURALISTE. Disciple de Taine, Zola croit à la subordination de la psychologie à la physiologie. Le romancier naturaliste soulignera donc particulièrement les conditions physiologiques, l'influence des milieux et des circonstances qui, selon lui, déterminent la personne humaine. Ce point de vue est un élément de vérité dans le roman moderne. Mais Zola donne volontiers la prééminence aux instincts, à la "bête humaine". D'autre part, l'auteur du Roman Expérimental s'inspire des idées de Claude Bernard sur la biologie, science où l'expérimentation permet de contrôler les hypothèses et de formuler des lois. A son tour, le romancier naturaliste sera un "expérimentateur" qui vérifie les lois dégagées par l'observation. Il deviendra ainsi un auxiliaire du progrès.

    2 - LES ROUGON-MACQUART. Les "lois scientifiques" qui vont dominer toute la série des Rougon-Macquart sont empruntées au Traité de l'hérédité naturelle du Dr Lucas (1850). A travers cinq générations successives, Zola a voulu suivre "le travail secret qui donne aux enfants d'un même père des passions et des caractères différents à la suite des croisements et des façons particulières de vivre". Dans Le Docteur Pascal (chap V), il nous présente l'arbre généalogique de cette famille, avec, à l'origine, la tante Dide, internée comme folle, dont la tare initiale pèse sur les appétits de toute sa descendance et détermine "selon les milieux, chez chacun des individus de cette race, les sentiments, les désirs, les passions, toutes les manifestations humaines, naturelles et instinctives; dont les produits prennent les noms de vertus et de vices."

    3 - LE TEMPERAMENT EPIQUE. La psychologie des personnages est généralement assez courte, sauf lorsqu'il s'agit d'être simples, aux sentiments élémentaires. Mais Zola est un incomparable évocateur de foule, surtout des foules en mouvement, avec la diversité des vêtements, des attitudes, des visages. S'il nous suggère le caractère confus et démesuré des masses humaines, il nous fait aussi percevoir l'existence d'une âme collective chez ceux qui partagent la même détresse ou la même exaltation. Les objets eux-mêmes reçoivent de sa puissante imagination une vie mystérieuse : ils deviennent des monstres qui guettent ou frappent leurs victimes, des forces gigantesques qui luttent et qui souffrent, des êtres collectifs doués d'une personnalité consciente.

    C'est par ce souffle romantique qui l'apparente à Victor Hugo que Zola, écrivain naturaliste, a dégagé son originalité et enrichi le roman de pages puissamment épiques. Il donnait donc ainsi sa pleine signification à sa fameuse définition de l'art : "Un coin de la création vu à travers un tempérament".

     

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