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  • Paul Verlaine

     

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    Biographie

    Du parnasse à l'inspiration personnelle (1844-1870)

    Né à Metz en 1844, Paul Verlaine appartenait par son père à une famille d'origine belge (dont le berceau était à Bertrix, non loin du Charleville de Rimbaud), par sa mère aux milieux agricoles du Nord de la France. Il fera de fréquents séjours en Belgique, dans l'Artois maternel et en Angleterre. Très vite la vocation poétique s'éveille chez le jeune homme qui, après avoir passé son baccalauréat en 1862, doit entrer comme employé d'abord dans une compagnie d’assurances, puis dans les bureaux de la ville de Paris. Il fréquente des salons littéraires, découvre l’art de Baudelaire et fait la connaissance de la plupart des poètes parnassiens. C’est sous le drapeau de Parnasse qu’il débute dans la littérature, publiant des vers dans le Parnasse contemporain de 1866 et encadrant son premier recueil, les Poèmes saturniens (1866), de déclarations nettement parnassiennes. Dans le cours du recueil, il prêche d’exemple en pratiquant une science raffinée des rythmes. Pourtant le titre même de Poèmes saturniens fait allusion à une fatalité qu’il sent planer autour de lui (en astrologue, la planète Saturne est signe de prédestination au malheur) et la part importante qu’il accorde aux états intérieurs subtilement mélancoliques annonce déjà le vrai Verlaine. On peut en dire autant des Fêtes galantes : ce deuxième recueil, paru en 1869, se ressentait du goût pour le XVIIIème siècle artistique, qu’avaient remis à la mode les Goncourt, et relevait souvent de la transposition d’art (le souvenir des toiles de Watteau y est dominant) chère à Gautier. Mais, de plus, Verlaine, interprétant à sa façon le XVIIIème siècle mondain, y voyait un subtil mélange de gaîté et de mélancolie qui correspondait à ce que son âme devait révéler plus tard de déchirement profond. Dans l’immédiat, toutefois, il vit un rêve de bonheur : il s’est fiancé en juin 1869 à Mathilde Mauté de Fleurville qu’il épousera le 11 août 1870. Ce pur amour lui inspire un recueil de poésies très personnelles, La Bonne Chanson (1870), où se traduit l’apaisement provisoire de son âme inquiète.

    De la crise morale à la maîtrise poétique (1870-1896)

    Mais ce bonheur ne va pas tarder à s’écrouler : pendant la guerre de 1870, Verlaine, garde national, prend des habitudes de boisson. Il sympathise avec la Commune et se retrouve sans emploi en septembre 1871. C’est le moment où il entre en relation avec Rimbaud, amitié qui, après bien des crises, aboutit au coup de revolver de Bruxelles, en juillet 1873, aux deux années de prison de Mons (août 1873 à janvier 1875) et à la séparation d’avec sa femme (le divorce ne sera prononcé qu’en 1885). Mais le bilan de cette période troublée fut très riche sur le plan poétique : en partie sous l’influence de Rimbaud, Verlaine publie (1874)des Romances sans paroles, où il réussit à traduire les fluctuations de son âme, son fond de détresse et sa recherche anxieuse d’un apaisement, grâce à une musique subtile et aérienne qui est sa meilleure originalité. Sous l’effet de la condamnation et de l’emprisonnement, il se livre à un retour sur lui-même qui aboutit aux étonnantes ardeurs mystiques qu’il va exprimer dans son recueil Sagesse. Celui-ci ne paraît qu’en 1881 et, à côté de poèmes rappelant sa foi rénovée et son humble confiance en Dieu, en regroupe d’autres où l’on sent davantage la fragilité de ses bonnes résolutions et l’inquiétude devant cette " mauvaise étoile " sous laquelle, dès l’époque des Poèmes saturniens, il se croyait né. En réalité, le tempérament faible de Verlaine l’amènera à osciller, dans les dernières années de sa vie, entre une inspiration spirituelle qui domine certains recueils et une exaltation charnelle qui en imprègne d’autres. Il définit à l’occasion son impressionnisme musical en des formules particulièrement heureuses et devient un maître pour les jeunes générations, quoiqu’il ait fait quelques réserves sur la définition que celles-ci proposaient du symbolisme. Sur le plan privé, il connaît une dégradation progressive : il essaie sans doute, un certain temps, de travailler dans l’enseignement, prononce des conférences, mais le vagabondage, les cafés, l’alcoolisme, la malade et, à partir de 1885, de longs séjours périodiques dans les hôpitaux l’écartent de toute occupation suivie. Pourtant on admire toujours en lui l’artiste et, à la mort de Leconte de Lisle en 1894, il est élu Prince des Poètes : Barrès et Robert de Montesquiou forment alors un comité pour lui servir une rente mensuelle et le ministère de l’Instruction publique lui vient en aide. Il meurt en 1896.

     

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