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    Biographie

    L'étudiant (1783-1800)

    Stendhal (en réalité Henri Beyle) est né à Grenoble en 1783. Athée, Jacobin, il est un produit de la Révolution. Il reçoit surtout une formation scientifique, mais déjà cet étudiant a le culte de la passion et regarde jouer ses émotions avec délice et ironie.

    Le disciple des idéologues (1800-1830)

    De 1800 à 0814, Stendhal sera surtout officier. C'est sous l'uniforme qu'il découvre l'Italie, la patrie de son âme, où il se fixe (à Milan) lorsqu'il quitte l'armée après la chute de Napoléon ; mais la police autrichienne le forcera à partir en 1821. Il réside alors à Paris, où il fréquente les romantiques libéraux. Pendant ces quinze années, Stendhal tente sa chance littéraire dans diverses directions. C'est surtout sous l'influence des idéologues, notamment de Destutt de Tracy, que Stendhal va dégager son originalité : il leur doit le goût de l'analyse minutieuse et du petit fait vrai, et écrit un traité psychologique, De l'Amour. C'est aussi aux idéologues qu'il doit cette habitude de s'étudier sincèrement soi-même qui va se traduire dans le Journal qu’il tiendra de 1801 à 1823 et dans diverses autobiographies partielles. Ce culte du " moi " n'a d'ailleurs rien d'égoïste ni même d'égocentrique, il n'est pas non plus troublé et inquiet comme chez les romantiques, il aboutit plutôt à ce que Stendhal appelle l'égotisme, c'est-à-dire une façon d'enrichir son intelligence et sa sensibilité par tout ce qui, dans le monde, en vaut la peine, comme l'amour, l'art, les voyages, etc. Cet état d'esprit explique les positions prises par Stendhal dans la lutte romantique : dès 1823, il opte pour la modernité en art dans son Racine et Shakespeare, véritable manifeste du romantisme libéral.

    Le romancier (1830-1842)

    Le romancier ne s'est véritablement révélé chez Stendhal qu'après sa nomination comme diplomate en Italie à partir de 1830. Cette année-là, il publie, sans grand succès, Le Rouge et le Noir (commencé depuis 1828). En 1834, il entreprend Lucien Leuwen, qui ne sera publié, inachevé, qu'après sa mort. Pendant un congé, qu'il passe à Paris de 1836 à 1839, il écrit en deux mois (novembre-décembre 1838) La Chartreuse de Parme, qu'il publie en 1839. Du vivant de l'auteur, cette production romanesque ne connut auprès du public qu'un accueil réservé. Et pourtant la formule de Stendhal ne se différenciait pas nettement au premier abord de la formule balzacienne et romantique. Sur un arrière-plan qui est celui de la société de la Restauration ou de la Monarchie de Juillet (ou de la société italienne à la même l'époque), il présente, avec un mélange de réalisme dans l'observation et de goût romantique pour les passions fortes, des personnages pleins d'énergie, frémissants de cette vivacité italienne qu'il aimait tant. Mais l'esprit de son oeuvre était très différent de celui des romantiques : si ses héros ont le culte de l'énergie, ce n'est pas parce qu'ils sont des forces de la nature comme les héros balzaciens, mais c'est parce qu'ils veulent s'éprouver et mieux se connaître, rejoignant ainsi cet égotisme qui était l'idéal de leur auteur. Ce sont des héros un peu distants, ayant le goût d'une certaine altitude qui s'exprime volontiers par des méditations sur ces lieux hauts si chers à Stendhal. Enfin leur but ultime et secret n'est pas, comme chez Balzac, la réussite matérielle, mais un rêve de bonheur. Et surtout c'est la méthode de Stendhal qui est différente de celle des romantiques. Le style lucide et souvent ironique marque les distances que l'auteur entend garder avec ses héros. La psychologie est d'une finesse très moderne et, avec une rigueur que Stendhal voulait algébrique, elle s'efforce de démonter les rouages du coeur humain. Enfin, là où Balzac souhaitait une collaboration des classes sociales, Stendhal entrevoit l'idée de lutte des classes qui donne de tout autres perspectives à sa vision de l'histoire. Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner que Stendhal, mort le 23 mars 1842 à Paris où il était revenu, pour un nouveau congé, en 1841 ait été méconnu de son vivant, qu'en revanche, la génération positiviste et naturaliste l'ait " redécouvert " et porté aux nues (Taine, Zola, Paul Bourget) et que, de nos jours, son oeuvre nous soit encore si présente.

     

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