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  • Gérard de Nerval

     

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    Biographie

    La jeunesse insouciante (1808-1836)

    Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, né en 1808, est élevé dans le Valois, vieille province de France, au Nord de Paris. Rien dans sa jeunesse insouciante n'annonce d'inquiétude véritable : il fréquente le Cénacle et, après 1830, appartient comme Gautier aux groupes qui séloignent du " romantisme humanitaire " : on le voit en 1832 dans l'atelier du sculpteur Jehan du Seigneur. Il fait partie, en 1835, avec Théophile Gautier, de " la Bohème galante " qui habite impasse du Doyenné. Il publie des Odelettes (1832) d'un goût délicat. Pourtant l'intérêt qu'il porte à la littérature allemande, au Faust de Goethe, qu'il traduit en 1828, au fantastique de Hoffman, et surtout certaines obsessions qui transparaissaient dans quelques poèmes, annoncent les crises ultérieures.

    Les crises de la maturité (1836-1853)

    Celles-ci éclatent au cours d'une maturité ardente : dans son amour pour une actrice, Jenny Colon, rencontrée en 1834, il recherche un " éternel féminin " dont l'obsession le poursuit de l'enfance à la mort, de sa mère qu'il na pas connue à la Vierge Marie. Il retrouve ses obsessions dans des mythes orientaux et un mysticisme méditerranéen que lui révèle un grand voyage (1843), qu'il fait en Grèce, Egypte, Palestine, Liban, avec retour par l'Italie (et surtout la région napolitaine). Il n'est pas jusqu'aux souvenirs du Valois dont les sortilèges ne contribuent à le pousser du réel à la rêverie mystique. On ne sétonnera pas dans ces conditions que Gérard ait dû séjourner, pour troubles mentaux, dans une maison de santé, en 1841, puis en 1851. Mais il ramène pour nous de cet univers magique, outre un récit de son Voyage en Orient (1843-1851), une suite de nouvelles, intitulée Les Filles du Feu (1854),(la meilleure est Sylvie, parue à part en 1853), et surtout quelques étonnants poèmes, Les Chimères, parues avec Les Filles du Feu et dont la facture hermétique et la puissance de suggestion relèvent déjà du plus authentique symbolisme.

    La fin tragique (1853-1855)

    Nerval fait une rechute en 1853-1854 et passe, interné, la quasi-totalité de ces deux années. En 1853, il rédige chez le docteur Blanche, un psychiatre qui l'aida beaucoup, un récit en prose où il évoque à nouveau le souvenir de Jenny Colon, idéalisée sous le nom d'Aurélia, deux fois perdue et deux fois retrouvée (il avait rompu avec l'actrice au début de 1838 et elle était morte en 1842). Cette oeuvre, qui raconte ses songes d'illuminé durant ses " descentes aux Enfers ", est d'une étrange poésie et traduit dans ses dernières pages une sorte d'apaisement de l'auteur. Mais la mort ne cessait de hanter Nerval : il la trouvera le 25 janvier 1855 dans une sordide ruelle parisienne où on le découvrira pendu, à la suite d'un suicide ou d'une agression, on ne sait.

     

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