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  • Albert Camus

     

      Vous trouverez ici une biographie de l'auteur , ainsi que tous les écrits le concernant, qu'ils proviennent des animateurs du site ou des internautes :

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    Biographie

    La jeunesse ardente

    Albert Camus est né en 1913 à Mondovi en Algérie ; il vécut son enfance à Alger dans la pauvreté. Grâce à l'appui de ses maîtres (dont le philosophe Jean Grenier), il fait des études supérieures de philosophie, mais la tuberculose l'empêche d'enseigner. La découverte de Gide, Montherlant, Malraux confirme sa vocation et il publie deux volumes d'essais : L'envers et l'Endroit (1937) et Noces (1938), où il dit son expérience d'enfant pauvre, mais aussi l'humanisme méditerranéen qui est, selon lui, la leçon de l'Algérie.

    Le cycle de l'absurde

    Lorsque la guerre de 1939 éclate, sa santé l'empêche de s'engager. Il part pour Paris et découvre un monde européen qu'il juge en proie à des convulsions absurdes. L'exécution de Gabriel Péri, fin 1941, le décide à entrer dans la Résistance où il fait du renseignement et du journalisme clandestin au sein du réseau Combat. Son roman L'Etranger et son essai Le Mythe de Sisyphe, parus tous deux en 1942, ne passent pas inaperçus. Dès février 1943, Sartre souligne dans un article l'importance de L'Etranger, où un modeste employé de bureau dénonce sans aucun pathétisme le conformisme social, découvre l'absurde et s'engage dans un tragique moderne, le tout sur un ton neutre et objectif, curieusement indifférent aux êtres et aux choses, se refusant à tout jugement de valeur. Quant au Mythe de Sisyphe, il précise la notion d'absurde, où il ne faut pas voir une constatation, mais une tension et un refus, comme celui de Sisyphe, roi grec, condamné, en punition de ses cruautés et de ses brigandages, à rouler indéfiniment un rocher aux Enfers. Camus, qui commence à connaître le succès, entre en relation avec Gide, Aragon, Sartre (en 1943). Deux pièces jouées après la Libération achèvent d'asseoir sa renommée : Le Malentendu (1944), où l'absurde prend la forme d'une angoisse devant la solitude et la mort, et Caligula (1945), où l'absurde devient une angoisse délirante devant le malheur de l'humanité.

    Le cycle de la révolte

    En 1947, les difficultés de la libération et notamment la division de la Gauche l'amènent à abandonner la direction du journal Combat. En 1947 également, il publie La Peste, qui constitue et complète la pensée suggérée dans L'Etranger, puisque les héros de ce deuxième roman ne se bornent pas prendre conscience de l'absurde, mais se révoltent contre lui et luttent, dans un monde hostile, contre la mort et pour un bonheur toujours menacé, mais nécessaire à la vie des hommes (on pouvait aussi voir dans la peste le symbole du danger nazi). En 1949, Camus fait jouer Les Justes où il pose les limites morales de l'action politique. Il utilise le repos que lui imposent des troubles de santé pour préparer son grand ouvrage philosophique, L'Homme révolté, qui paraît en 1951 et contient une critique implicite du communisme soviétique. Une violente polémique avec Sartre, suivie d'une brouille pénible, en découle (1952).

    Le retour sur soi

    A partir de 1954, les événements d'Algérie le troublèrent ; il se trouva très gêné pour prendre parti, tiraillé qu'il était entre sa fraternité pour les Français d'Algérie et sa sympathie pour les Arabes, en faveur desquels il avait autrefois milité. Il se consola en revenant sur sa jeunesse méditerranéenne et en publiant en 1954 L'Eté (huit essais écrits entre 1939 et 1953). Il y disait à nouveau cette recherche de la mesure méditerranéenne qui avait été l'idéal de sa vie. En 1956, il publia un curieux roman, La Chute, où il semblait dénoncer à la fois la bonne et la mauvaise conscience dans un univers où tout le monde se juge et juge les autres. Enfin les nouvelles de L'Exil et le Royaume exprimaient avec mélancolie l'envers de la réussite, l'année même où il allait recevoir le prix Nobel (1957). Il mourut dans un accident d'auto en 1960, laissant des cahiers de notes : ce sont les Carnets, qui présentent une image très sympathique d'un auteur ressentant plus que jamais au cours d'une carrière brillante la nécessité de la modestie.

     

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