Vous trouverez ici une biographie de l'auteur , ainsi que tous les écrits le concernant, qu'ils proviennent des animateurs du site ou des internautes :
L'inventeur.
Pierre-Augustin Caron naît en 1732 dans une famille d'horlogers parisiens cultivée et artiste. Il consacre d'abord son ingéniosité et son exceptionnelle énergie à mettre au point un nouveau procédé de technique horlogère, l'échappement à ancre. Il fabrique bientôt des montres pour Madame de Pompadour et pour les filles de Louis XV, dont il devient ensuite le professeur de harpe et de flûte. Le voilà lancé chez les Grands et la Cour. Veufs après quelques mois de mariage, il a pris le nom de Beaumarchais.
A la conquête du succès : les affaires ou les lettres ?
En 1760, il entreprend à la fois une carrière d'homme de lettres - il écrit plusieurs " parades " - , de courtisan - il est anobli après avoir acheté la charge de Conseiller-Secrétaire du Roi - et d'homme d'affaires : associé au banquier Pâris-Duverney, il séjourne à Madrid pour conquérir les marchés commerciaux espagnols de Louisiane. Ses deux drames larmoyants, Eugénie ou la Vertu du désespoir (1767) et Les Deux Amis ou le Négociant de Lyon (1770) connaissent un échec préparé par une cabale efficace.
L'expérience de la prison.
L'injustice le frappe bientôt, avec la succession de Pâris-Duverney, qui déclenche une affaire rocambolesque : accusé à tort d'avoir falsifié le testament du banquier, Beaumarchais gagne son procès ; mais l'exécuteur testamentaire fait appel devant le Parlement au moment où lécrivain se retrouve en prison pour avoir pris au duc de Chaulnes sa maîtresse. Mis en liberté surveillée, il est accusé de corruption par le conseiller Goëzman (lui-même soudoyé par le duc de Chaulnes). Beaumarchais fait appel à l'opinion : il rédige successivement, de novembre 1773 à février 1774, quatre Mémoires contre Goëzman qui retournent les coups et amusent le public cultivé. Son adversaire est destitué par le Parlement, mais Beaumarchais devra attendre deux ans sa réhabilitation par la Chambre Royale.
Le triomphe.
A partir de 1774 Beaumarchais se consacre à diverses missions secrètes en Europe pour le compte du Roi et joue des déguisements et des pseudonymes sans négliger sa carrière littéraire. Le Barbier de Séville en cinq actes échoue à la Comédie-Française (1776) ; en trois jours l'écrivain le ramène à quatre actes : c'est le triomphe pour une pièce attendue avec impatience par le Tout-Paris de l'époque. Toujours aussi industrieux, Beaumarchais devient armateur pour le compte des " Insurgents " américains, fonde la Société des Auteurs dramatiques, édite à Kehl les oeuvres complètes de Voltaire, commandite la Compagnie des Eaux et lance des opérations immobilières avec Choiseul.
Interdit par le Roi en 1783 - " Il faudrait détruire la Bastille pour que la représentation de cette pièce ne soit pas une inconsèquence dangereuse ", aurait dit Louis XVI - Le Mariage de Figaro est jouée l'année suivante. A Trianon, on reprend Le Barbier de Séville avec... Marie-Antoinette dans le rôle de Rosine et le comte d'Artois dans celui de Figaro.
Un infatigable brasseur d'affaires
Sous la Révolution, on accuse Beaumarchais d'accaparer le blé pour affamer le peuple, puis de trafiquer des armes au profit des Anglais. Emigré à Hambourg, il revient en France sous le Directoire, brasse de nouvelles affaires, projette le percement de listhme de Panama et la construction d'un ballon dirigeable. Son drame La mère coupable, suite pathétique du Mariage de Figaro, est repris triomphalement en 1797. Il meurt en 1799, refusant toute sépulture chrétienne.
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