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    Charles Baudelaire

     

      Vous trouverez ici une biographie de l'auteur , ainsi que tous les écrits le concernant, qu'ils proviennent des animateurs du site ou des internautes :

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    Biographie

    Né à Paris en 1851, Charles Baudelaire était le fils d'un aimable sexagénaire disciple de philosophes et amateur de peinture. Sa mère, veuve en 1827, se remarie l'année suivante avec le commandant Aupick, futur général, ambassadeur et sénateur sous l'Empire. Révolté par ce mariage, l'enfant, qui ne s'entend pas avec son beau-père, est mis en pension à Lyon, puis au lycée Louis-le-Grand. C'est un élève cynique, singulier, qui éprouve de "lourdes mélancolies", un "sentiment de destinée éternellement solitaire".

    Bohème et dandysme

    Pendant trois ans (1839-1841), Baudelaire mène au quartier latin la vie dissipée de la Bohème littéraire.

    I . LA BOHEME. Il y retrouve Louis Ménard, fréquente Leconte de Lisle et Pierre Dupont, se lie avec La Vavasseur, chef de "l'Ecole Normande". Il lit beaucoup, devient ultra-romantique et disciple de Gautier ; il se passionne aussi pour J. de Maistre à qui l'on rattache certains aspects "catholiques" de son inspiration.

    II . LE VOYAGE. Pour l'arracher à cette vie "scandaleuse", sa famille l'embarque à Bordeaux sur un voilier en partance pour les Indes (1841). Pris de nostalgie, Baudelaire n'ira pas plus loin que l'île Bourbon et sera de retour au bout de dix mois. Sur le bateau, il s'isole orgueilleusement, indifférent à tout ce qui n'est pas littérature. En réalité, ce voyage l'éveille à la poésie de la mer, du soleil, de l'exotisme.

    III . LE DANDYSME. Dès son retour, Baudelaire exige sa part de l'héritage paternel et se lance dans l'existence dorée de la bohème riche. Il habite le somptueux hôtel Pimodan ; il est vêtu avec recherche : mais, selon son idéal de dandysme, cette élégance matérielle n'est "qu'un symbole de la supériorité aristocratique de son esprit". Il se lie avec la mulâtresse Jeanne Duval, la Vénus Noire, qu'en dépit d'amours orageuses il gardera comme compagne presque jusqu'à sa mort. C'est la période heureuse de son existence, où il écrit déjà certains poèmes des Fleurs du Mal. Mais sa prodigalité menace déjà son patrimoine. Sa famille lui impose un conseil judiciaire qui le limite à une rente mensuelle de deux cents francs (1844) : désormais il vivra misérablement.

    L'activité littéraire

    Baudelaire se consacre d'abord à la critique d'art : il va s'imposer comme un des maîtres du genre, avec le Salon de 1845, le Salon de 1846, l'Exposition Universelle de 1855 et le Salon de 1859.

    La politique l'accapare quelques temps au moment de la Révolution de 1848 : on le trouve dans la rue, les mains noires de poudre ; il fonde un journal, publie des articles violents. Mais cette ardeur s'évanouit et il revient bien vite à la littérature.

    Depuis 1846-1847 il a découvert l'oeuvre de l'Américain Edgar Poe en qui il salue un esprit frère du sien, mystérieusement accordé avec son génie et son destin. Il entreprend avec ferveur de traduire ses Contes, dont la publication se poursuivra jusqu'en 1855. De temps à autre pourtant, quelques poèmes de Baudelaire trouvent place dans diverses revues et de 1852 à 1855, son activité de poète se trouve stimulée par l'adoration quasi-mystique qu'il voue à Mme Sabatier. Le recueil des Fleurs du Mal, mûri depuis tant d'années, paraît enfin en 1857. Baudelaire est aussitôt condamné en correctionnelle pour immoralité. Il s'empresse de remplacer les six poèmes incriminés et publie une Seconde Edition, enrichie de 35 pièces nouvelles (1861).

    Mais, miné par la maladie, abusant de l'opium et du haschich, il est contraint de produire avec une activité fiévreuse de quoi alléger les dettes qui l'écrasent. Du moins son génie éclate-t-il dans la lucidité avec laquelle il signale à l'attention de l'écrivain Th. de Quincey (Les Paradis Artificiels, 1860), le génie de Wagner qu'il est à peu près seul à défendre (Richard Wagner et Tannhauser, 1861), ainsi que le talent de Constantin Guys.

    L'exil volontaire et la mort

    En 1864, il s'exile en Belgique avec l'espoir d'une fructueuse tournée de conférences. Mais il végète à Bruxelles, s'obstinant à écrire quelques Poèmes en Prose, et résolu à ne rentrer en France que "glorieusement". Abattu par une crise en mars 1866, il est transporté à Paris, aphasique, à demi paralysé, et meurt en août 1867.

     

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