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Le magistrat et l'homme du monde (1689-1726) Né au château de la Brède en 1689, le Gascon Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, fait des études de droit, puis est magistrat, comme ses aïeux, mais s'intéresse davantage à des recherches scientifiques. Mais surtout, un certain "bel esprit" d'homme du monde à la manière de son temps le pousse à se distraire en écrivant un roman libertin et original par lettres, dans le goût de l'époque, les Lettres persanes (1721) : l'auteur imagine que deux Persans, Usbek et Rica, ont entrepris de visiter la France afin de s'ouvrir à une nouvelle civilisation et qu'ils correspondent avec des amis restés en Perse. Ceux-ci les renseignent sur ce qui se passe en leur absence, mais l'intrigue orientale, piquante et libertine, compte moins que les impressions d'Europe transmises par les deux voyageurs à leurs correspondants : ils se livrent à la peinture des moeurs de Paris, à une vive satire des institutions et essaient même de présenter un idéal politique dans des lettres plus graves qui sont les germes de L'Esprit des Lois. Le voyageur et l'historien (1726-1734) Soucieux d'approfondir ses réflexions dans ce sens, Montesquieu se démet de sa charge en 1726, et afin de mieux étudier les divers systèmes politiques de son temps, il se fait voyageur de 1728 à 1731 : il visite l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, la Suisse, la Hollande et surtout l'Angleterre où il reste deux ans et dont la Constitution lui semble répondre à ses préoccupations. Revenu dans sa terre de la Brède, il se tourne alors vers l'Antiquité pour trouver d'autres exemples à l'appui de ses idées et fait oeuvres d'historien : dans les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734), il met au point, sur un cas particulier, une nouvelle théorie, celle du déterminisme historique, selon laquelle l'évolution d'un peuple, ses succès comme ses revers, ne sont ni le fruit du hasard ni celui d'une mystérieuse providence, mais peuvent être expliqués par des causes profondes. Le penseur politique (1734-1755) Enfin, à partir de 1734, il considère qu'il a accumulé une expérience et une documentation suffisantes pour réaliser son ambition de penseur politique dans toute son ampleur : il se consacre à l'oeuvre de sa vie, L'Esprit des Lois, véritable traité de philosophie politique où une pensée lucide déduit avec rigueur tout un système à partir de définitions fondamentales ; où les gouvernements sont classés et ramenés à leurs principes ; où est préconisé un équilibre politique et un idéal de modération liés à des pouvoirs intermédiaires et à la séparation des pouvoirs. L'ouvrage est marqué par un libéralisme politique généreux qui combat le racisme, prône la tolérance et s'en prend à toutes les formes d'oppression ou de violence. Mais surtout il inaugure une méthode nouvelle pour l'étude des faits politiques et sociaux : la recherche scientifique des conditions qui les expliquent (théorie des climats). L'Esprit des Lois parut à Genève en 1748. Montesquieu, dont la vue s'était beaucoup affaiblie, mourut en 1755.
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