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Le bohême (1713-1746) Né à Langres en 1713, Denis Diderot, issu d'une famille de petite bourgeoisie, fait de solides études chez les jésuites, mais, très vite, pour satisfaire sa curiosité et son esprit d'indépendance, mène pendant plusieurs années une vie de bohême, à Paris. Le polygraphe (1746-1773) En 1746, le libraire Le Breton lui confie la direction de l'Encyclopédie : Diderot se passionne pour l'entreprise qu'il mène à bonne fin, en dépit des plus graves difficultés. Toutefois l'activité qu'il déploie ne saurait lui suffire et, de 1746 à 1773, Diderot est un véritable polygraphe qui écrit dans les genres les plus divers. Sa pensée philosophique, qui ne cessera de saccentuer dans le sens de l'athéisme, du matérialisme, voire de l'évolutionnisme, s'exprime dans des écrits dont la hardiesse lui vaut en 1749 un emprisonnement de trois mois à Vincennes et qui s'épanouissent ultérieurement en de véritables visions cosmiques. Comme critique, ses idées littéraires reposent surtout sur la confiance dans l'enthousiasme et la libre impulsion de la nature. Plus particulièrement en matière théâtrale, il cherche à élaborer, sur les bases de la réalité quotidienne et de sa sensibilité vertueuse, un nouveau genre qu'il appelle " genre sérieux " ou " drame bourgeois " ; il en donne avec succès quelques exemples (Le Fils naturel, 1757 ; Le Père de Famille, 1758) et en fait la théorie dans ses Entretiens sur le Fils Naturel (1757). Mais d'autres arts l'intéressent, notamment la peinture : il rend compte des expositions, met au point une méthode de critique d'art qui prend comme critère la vérité et la puissance d'émotion, s'élève aux questions de doctrine esthétique dans ses Essais sur la peinture. Toute cette production est dominée par une sensibilité et une imagination sans cesse en mouvement, qui sexpriment surtout dans sa correspondance, en particulier dans ses lettres à Sophie Volland, et trouvent une forme romanesque éblouissante dans Le Neveu de Rameau (1762), son chef-d'oeuvre. Le philosophe apaisé (1773-1784) En 1773, il part pour Saint-Pétersbourg où l'appelait la tsarine Catherine II, dont les libéralités lui assurèrent le calme et l'aisance dans ses dernières années. En plus des travaux politiques et pédagogiques auxquels il se livrera pour sa protectrice, il composera de nouveaux contes et romans pleins de vie et de mouvement : dans Jacques le Fataliste (1773) notamment, il exprime ses idées morales : la liberté n'est qu'un vain mot, mais une morale naturelle et sociale est possible. Enfin, il revient, avec Le Paradoxe sur le Comédien (1773), à des théories dramatiques et esthétiques, marquant cette fois-ci une certaine méfiance à l'égard de cette sensibilité qui avait été pourtant le moteur profond de son génie. Il regagne Paris en 1774 et il y célèbre sa protectrice. Quelque peu épuisé par toutes ses activités antérieures, il travaille en philosophe apaisé, sans plus produire aucune oeuvre importante. Il meurt en 1784. L'influence de Diderot L'influence de Diderot a été et est encore considérable. Il a donné un essor décisif au drame bourgeois et inauguré une nouvelle dramaturgie orientée vers le réalisme et la pièce à thèse, dont le représentant le plus marquant au XVIIIème siècle fut Sedaine (1719-1797). Il a contribué d'autre part à l'avènement de la critique d'art et au développement des sciences naturelles et humaines dans la pensée moderne.
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